Éthique et de déontologie
La FF2P, depuis sa création, encadre la pratique de la psychothérapie afin de protéger les usagers des amateurs et lutter contre les mouvements à caractère sectaire qui peuvent usurper certaines techniques psychothérapeutiques et manipuler des personnes en état de fragilité. La déontologie de la FF2P n’est pas seulement défensive, elle vise aussi à promouvoir des pratiques professionnelles exigeantes et adaptées à l’évolution des besoins et des usages de ceux qui suivent une psychothérapie. Ce cadre déontologique est un socle qui favorise la confiance entre les praticiens de la psychothérapie et ceux qui les consultent.
La déontologie : un cadre éthique, un socle pour la confiance
La déontologie fait référence à l’ensemble des principes et règles éthiques qui régissent l’exercice d’une profession. Elle détermine les devoirs minimums des professionnels dans l’accomplissement de leur activité. Le respect strict de notre déontologie est d’autant plus impératif qu’en France, actuellement, de plus en plus de personnes ont recours à la psychothérapie.
La déontologie a donc un double rôle : fixer un cadre rigoureux aux praticiens, pour qu’eux-mêmes puissent garantir un cadre sécurisant aux personnes qu’ils accompagnent. Ce second rôle est d’autant plus important que de nombreuses études montrent qu’une psychothérapie est efficiente lorsque la relation entre le thérapeute et la personne qui consulte repose sur la confiance.
Chaque membre de la FF2P – praticiens de la psychothérapie, instituts de formation et associations – est dans l’obligation de prêter une attention toute particulière aux questions d’éthique et s’engage à respecter le code de déontologie lors de son adhésion.
La déontologie de la FF2P est fondée sur 4 piliers
La déontologie que nous défendons au sein de la FF2P a été conçue avec l’EAP (European Association for Psychotherapy). Elle favorise une relation équilibrée et saine entre l’usager et le praticien. Ces principes se retrouvent dans le Code de déontologie établi par la FF2P.
Pour les praticiens de la psychothérapie, le code de déontologie constitue un cadre de travail en énonçant plusieurs principes fondamentaux dans l’exercice de leur pratique. Il se fonde sur 4 piliers.
• Respecter et favoriser l’autonomie de la personne qui consulte.
• Respecter la confidentialité des propos échangés.
• Développer les compétences du praticien, grâce à la formation initiale bien entendu (notamment en psychopathologie), en suivant une thérapie personnelle, en étant suivi dans sa pratique professionnelle (supervision) et en se formant en continu.
• Travailler en réseau afin d’orienter les personnes qui pourraient avoir besoin d’un suivi médical.
Les rôles de la commission Déontologie
Préciser et faire évoluer la déontologie pour s’adapter aux usages
La commission Déontologie de la FF2P effectue une veille continue sur les sujets qui viennent questionner le code. Elle réfléchit aux nouveaux usages et à la façon dont la pratique professionnelle peut et/ou doit évoluer afin de continuer, quelles que soient les circonstances, à offrir un accompagnement de qualité aux personnes en psychothérapie. Récemment, avec la crise du Covid-19 et le confinement, la question des consultations à distance s’est posée avec encore plus d’acuité. Quel cadre proposer par téléphone? En visioconférence ? Quelles règles de confidentialité respecter ? Quels outils utiliser ? etc.
La commission travaille régulièrement avec l’Ethical Guidelines Committee de l’EAP (European Association for Psychotherapy) pour rédiger et réviser certains textes éthiques et déontologiques en lien avec les instances européennes et internationales.
Traiter les plaintes et signalements
La commission Déontologie est également très active sur la question de la protection des usagers : elle accueille et traite les différentes plaintes et signalements reçus à la FF2P, et prend en charge le traitement de la plainte, lorsque le praticien en cause est membre de la FF2P.
Pour effectuer cette mission, elle se base sur la Procédure pour le traitement des plaintes et/ou signalements qu’elle a mise en place. Son rôle est à la fois de protéger l’usager « plaignant » face à un professionnel ne respectant pas le code de déontologie, et d’accompagner le praticien dans la prise de conscience de ce qui a généré la plainte.
Conclusion
Grâce aux travaux sur l’éthique et la déontologie engagés avec l’EAP, les professionnels disposent aujourd’hui de standards clairs pour se former et exercer la psychothérapie de façon responsable. L’enjeu est d’établir un cadre propice à une relation d’aide efficiente et respectueuse des personnes qui consultent. In fine, il s’agit de contribuer à protéger les personnes du manque de professionnalisme et de dérives sectaires.